Librairie Pierre Saunier

Les Quatre Vents de l’EspritLes Quatre Vents de l’Esprit Les Quatre Vents de l’EspritLes Quatre Vents de l’Esprit Les Quatre Vents de l’EspritLes Quatre Vents de l’Esprit Les Quatre Vents de l’EspritLes Quatre Vents de l’Esprit Les Quatre Vents de l’EspritLes Quatre Vents de l’Esprit Les Quatre Vents de l’EspritLes Quatre Vents de l’Esprit

Hugo (Victor).
Les Quatre Vents de l’Esprit. Le Livre satirique – Le Livre dramatique – Le Livre lyrique – Le Livre Épique.

Paris, Hetzel & Quantin, 1881 ; 2 volumes in-8, demi reliure japonisante à la bradel, chagrin marron & papiers dorés embossés, gardes de papier japonais ad’hoc, tête or, non rogné, couverture conservé (reliure d'époque). 335 & 325 pp.

3 000 €

Édition originale.

Un des 10 exemplaires numérotés sur Japon (100 fr.) premier papier du tirage de tête avant 10 Whatman (80 fr.), 10 Chine (60 fr.) et 30 Hollande (40 fr.), (Vicaire TIV, p.363).

Exemplaire de Paul Meurice (1818-1905) – chaque volume porte son ex-libris.

C’est en 1836, par l’intermédiaire d’Auguste Vacquerie, ancien condisciple du Collège Charlemagne et fervent admirateur du poète des Ballades, que Paul Meurice rejoint le cercle des intimes de Victor Hugo – comme Vacquerie, Meurice vient juste d’avoir 18 ans. Hugo leur voue une amitié filiale sans faille : lieutenants fidèles et complices, ils fondent ensemble L’Évènement (1848), le Rappel 1869) et deviennent après la mort de l’écrivain ses exécuteurs testamentaires – Vacquerie ayant accompagné Victor Hugo durant son exil qui suivit le coup d’état de 1852, Paul Meurice eut seul la charge de ses intérêts financiers et littéraires. En 1885, il s’occupe des publications posthumes du grand écrivain et meurt en 1905, trois ans après avoir ouvert la Maison Victor Hugo – l’aboutissement de son sacerdoce.

Meurice mena parallèlement une longue carrière d’homme de lettres, adaptant pour le théâtre Notre-Dame de Paris (avec Paul Foucher), Les Misérables (avec Charles Hugo) ou Quatre-Vingt-Treize (et quelques autres pièces avec George Sand), publiant de nombreux romans dont une demi-douzaine sous l’enseigne d’Alexandre Dumas (Amaury, Le Château d’Eppstein, Ascanio, Les deux Diane, Le Trou de l’Enfer, Le Capitaine Richard). Victor Hugo fut son témoin de mariage, en 1843, avec la talentueuse Palmyre Granger dont le piano devait ravir Baudelaire aux derniers jours de sa funeste maladie.

Charmant exemplaire dans une très jolie reliure japonisante, non signée, que l’on peut aisément attribuer à Carayon – les gardes sont étonnantes.